jeudi 23 septembre 2010

Troisième jour : après-midi - jeudi 23 septembre 2010

Chenaillet !

Au début, la peur nous chenaillait l’esprit. C’est dans une ambiance morbide que nous commençâmes l’aventure, qui promettait d’être longue, très très longue, et lourde en suspense (enfin, pour les filles surtout n’est ce-pas ?)
Nous partîmes, la panse bien remplie (de jambon, salade de riz, taboulé, œuf, pain, chips, crevette, otarie etc. …)  sur les chemins tortueux  qui menait au CHENAILLLETTTTT, ou l’antre de la mouche pour certain !!!!!!

Un léger problème de perte d’écharpe et de semelles nous permis de prendre du retard pour notre périple.

Encore eusse-t-il fallut que nous avançâmes rapidement car certaines personnes étaient à la traine (club Med).

Nous eûmes une vue imprenable sur le lac de « Sa-caille » (d’après les élèves). Le lac était bleu ciel, comme le ciel… (Ou alors d’égout si on prend la photo en repère)

La première halte fut consacrée aux rappels des cours de 1ere (étonnant, non ?) ainsi qu’a une première étude de l’arrête ouest du CHENAILLET.

Que constatâmes-nous ?
Nicolas nous fit remarquer qu’un écolier de maternelle aurait pu y arriver …
Malheureusement, nous eûmes du mal, beaucoup de mal.
C’est alors, qu’après une étude minutieuse, nous trouvâmes la réponse…
D’est en ouest :
-Une partie d’éboulis variés et noirs
-Une large bande composée de gros éboulis de couleur clair
-Une bande composée d’éboulis fin et sombre composant la face de l’extrême ouest


Après cette étude, nous nous mîmes en route vers les premiers éboulis noir, sous les yeux des otaries volantes et chocquarts-à-bec-jaunes. Nous descendîmes afin d’étudier de plus près ces maGnifiques spécimens.
Ces roches noires se sont révélées être des péridotites, roches qu’on trouve dans le manteau. Ces roches sont composées, comme chaque roche de minéraux (poils aux cristaux !)


Composition de la péridotite : Olivine (80%), Pyroxène (15%), Plagioclase (5%).
Quand la péridotite fond pour former le magma, le feldspath plagioclase devient liquide en premier, suivit du pyroxène et enfin de l’olivine. Or les péridotites ne fondent qu’à 15%. Le magma qui formera ensuite le basalte et le gabbro sera donc composé essentiellement de pyroxène et de plagioclase.
Nous continuâmes donc notre périple. Bizarrement, il n’y avait plus de descente. HONC HONC ! La montée vint à nous (ou plutôt nous à elle). Cinquante mètres plus haut, quel étonnement n’eûmes nous pas de traverser, non sans un pincement au cœur, le… MOHO ! Nous nous sommes donc passés le mo (ho). Cette discontinuité tellement étudiée qui avait une place dans nos cœurs de pierre nous subjugua.

Le troisième arrêt se fit sur du gabbro. Le gabbro, cette roche qui refroidit en profondeur dans les sombres chambres magmatiques et qui donc est appelée roche magmatique plutonique, possède une structure grenue (plein de phénocristaux de partout).
Composition : Pyroxène (30%), Plagioclase (70%), Hornblende (amphibole brune), Chlorite et actinote.


La présence de l’hornblende sur ce gabbro est due à une métamorphose du pyroxène et du plagioclase qui est due à une hydratation en profondeur alors que la température avoisinait encore les 700°C. Equation de la réaction (non équilibrée:)) :

Plagioclase + Pyroxène + H20 ----> Hornblende + plagioclase.
Le pyroxène est réduit à une quantité négligeable. De cette façon, l’hornblende entoure maintenant le pyroxène.

Des minéraux verts (actinote et chlorite) permettent d’identifier un « schiste vert ». Ces minéraux verts se sont également formés par hydratation vers 300°C. Ils forment un filon de minéraux verts-serpentine dans le gabbro.
 Equation de la réaction

Plagioclase + Hornblende + H20 ----> Actinote + Chlorite + Plagioclase


Tout en continuant  notre périple montagnard, nous nous arrêtâmes devant des troupeaux de touristes (des lycéens) ainsi que devant un filon de basalte inséré dans un gabbro. En fait, le filon de basalte a traversé l’ancienne cheminée d’alimentation (sherpa) magmatique.


Puis nous arrivâmes à notre point culminant. Heureusement nous pûmes nous reposer confortablement grâce aux coussins et polochons de basalte (nous évitâmes la bataille de polochons, c’eusse pu faire mal) mis à notre disposition par l’obduction.
Cette forme en coussin est due au refroidissement très rapide de la lave (plus chaude que le bassin des otaries), au contact d’une eau avoisinant les 3°C.




Et enfin, étant vite passés sur les sédiments marins, nous pûmes descendre le cœur plein d’allégresse où le bus salvateur nous attendait inlassablement… bref, nous sommes revenus vivants de cette aventure (à suivre Tome 3 : Chenaillet, le retour… Avec encore plus d’otaries et de rebondissements (car les otaries rebondissent)).


Klein Baptiste, Brucker Vincent, Holzheuer Maxime, Schimchowitsch Raphaël.


>> Un bonus  est accordé pour toute allusion otarienne.

 


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